La colonisation

Comme pour la majorité des villages de la région de La Matapédia, le peuplement s’est fait par l’arrivée des colons qui étaient attirés par les emplois offerts par les compagnies forestières.

Bien avant la fondation de la paroisse de St-Cléophas, la Commission Scolaire du Comté d’Awantjish regroupait les premiers commissaires à l’automne 1913. Il fallait ouvrir une école pour les enfants des premiers habitants déjà établis dans les environs.

Même s’il y avait des défricheurs qui vivaient sur le territoire depuis le début des années 1900, ils étaient à une distance considérable de l’église du village voisin, Sayabec. Les habitants adressent alors une demande à l’Évêché en 1908 pour obtenir leur autonomie. Requête qui fût refusée, jugée comme étant prématurée.

En 1920, avec l’augmentation de la population, les résidents entreprennent une nouvelle démarche avec succès. Le décret de l’érection canonique fût signé le 17 janvier 1921.

C'est l'’abbé Cléophas Saindon érigera civilement la paroisse le 10 mai 1921. C’est en son honneur qu’on choisit le nom St-Cléophas, puisqu’il a largement contribué à sa fondation. À la même date l’année suivante, c’est la proclamation officielle de l’érection civile.

Au milieu des années 20, les plus expérimentés affirment qu’il est possible de développer une belle paroisse agricole à St-Cléophas. Les cultivateurs s’acheminent peu à peu, et non sans difficulté, vers l’industrie laitière pour plus d’aisance.

C’est bien connu, plus il y a de gens qui s’installent dans un village, plus on a besoin de services. Lorsque la population a augmenté à St-Cléophas, plusieurs y ont vu une opportunité d’affaire. C’est moins apparent de nos jours, mais à une certaine époque, notre municipalité dénombrait quelques petits commerces florissants.

CENTRE NATURANIMO

Une des réalisations qui a marqué l’histoire de St-Cléophas est la création en 1973 du Centre Naturanimo. Non seulement par le fait que le concept se démarquait des autres au Québec avec sa mission d’y accueillir des animaux typiquement canadiens, mais aussi par la grande solidarité des citoyens désireux de voir le projet se concrétiser. À une époque où les petites municipalités étaient dans une situation précaire, ce tour de force a ramené l’espoir dans notre localité.

Même s’il n’existe plus depuis 1996, lorsque vous mentionnez le nom “St-Cléophas” dans une conversation avec des personnes de l’extérieur, ils situent immédiatement l’endroit avec le souvenir d’avoir visité le “zoo”.

CABANES À SUCRE

Nous le voyons bien dans notre paysage à l’automne, les arbres les plus colorés sont les érables. Ils sont abondants dans les forêts de St-Cléophas. De plus, notre climat permet la récolte de la sève de cet arbre magnifique. De nombreuses familles d’ici ont possédé une cabane à sucre. Bien que cela tende à se raréfier, il en reste encore quelques-unes.

Certains ont misé sur la production commerciale, mais pour la plupart, la cabane à sucre est principalement une activité artisanale dites “familiale”. Aller à une “partie de sucre” à chaque printemps, c’est une tradition qui demeure le symbole de notre municipalité.